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Mercredi


La journée commence mal, hier nous avons réservé une chambre avec petits déjeuners à 8h00 et à 8h30 aucun employé n’est arrivé à l’hôtel. Nous allons au bar de l’autre coté de la rue et nous avalons un café avec des croissants.
De retour à la réception de l’hôtel pour régler la nuit, les Chinois de service nous invitent à prendre le petit déjeuner. Guy en colère leur dit que c’est trop tard, que nous payons la nuit mais pas les petits déjeuners que leur patron a pourtant bien inscrit sur la facture préparée de la veille. 

Devant l’incompétence de ces deux guignols et sur un coup de sang, nous fonçons sur les tables pour remplir nos sacs à dos : du pain, du saucisson, de la mortadelle, du fromage, du beurre et un morceau de cake pour le midi. Nous buvons un jus d’orange, réglons notre facture et quittons ces nigauds, il est 9h30.



Nous démarrons par la longue et délirante ascension du col de Coubet 1010m mètres de dénivelé à gravir sous la canicule, le roulement de mon vélo recommence à craquer, plus loin nous apercevons des cyclistes. Toujours sous pression Guy vide sa gourde et a envie de les défiés, il s’arrache avec hargne pour enfin arrivé à leurs hauteurs.

Se faire rejoindre en côte par un vélo qui tire une remorque de 45 kilos ne les laisses pas indifférents. Ce sont six Toulousains sur des supers VTT Spécialized, ils passent la semaine dans les montagnes espagnoles accompagnés d’une voiture pour transporter les baguages.
Ils nous proposent de pique-niquer ce midi avec eux au sommet et donnent une bouteille d’eau à Guy, comme il à un coup de fringale, nous nous quittons et nous mangeons avant eux sur le bord de la route.
Nous repartons toujours sous la canicule et 3km plus loin à l’entrée d’un tunnel en travaux nous retrouvons nos six copains désolés, les ouvriers ne veulent pas les laissez passer, une heure qu’ils insistent et ils se résignent. Nous devons redescendre sur 15 kilomètres pour passés par une autre petite route de montagne pire que celle là.
Guy ne l’entend pas de cette oreille et essai de passer en force avec la remorque, les cantonniers lui bloque le passage, voyant sa détermination un des Toulousain qui parle espagnol vient à la rescousse, les autres suivent et au bout d une demi heure le chef de chantier change d’avis, il nous fait traverser les deux kilomètres sans éclairage en convoie entre deux voitures équipés de gyrophares.
Arrivé sur l’autre versant de la montagne c’est la joie, les rires, les accolades, les échanges d’adresses mail, les photos, nous avons l’impression d’avoir gagné une course par équipes. Ils voudraient tous continuer l’aventure avec nous mais ils sont retenus par des impératifs professionnels ou familiaux
Un copain me conseil de changer de vélo, je l’aime pourtant. Mais après plus de cent euros de réparation depuis le départ et aucun résultat, il a peut être raison.




Nous nous séparons à regret et descendons jusqu’à Ripoll. En traversant la ville nous regardons la vitrine d’un vélociste, l’un attire notre attention. Nous allons ensuite à l’office du tourisme, nous avons de la chance, dans le bourg il y a trois vendeurs de vélos et un camping. Nous plantons la tente et partons faire chauffer la carte bleue.




Dans le deuxième magasin il y a un beau VTT blanc et rouge, un Trek bien équipé et à ma taille. Guy dit à la patronne qu'il y a un vélo à reprendre, quel prix vous nous faite. La dame ne veut rien savoir, nous partons.
Elle nous rattrape dans la rue et dit en bon français « je n’ai pas dit mon dernier prix » et elle baisse de 50 euros. Le vélo passe à l’atelier pour les réglages monter le compteur, la lumière et le bidon, l’affaire est faite.
Je repars contente et tranquille pour le reste du voyage
Ce soir nous mangeons sur la terrasse du camping, les vélos ont un abri, un cycliste anglais vient discuter avec nous.
Une journée mal commencée qui fini bien.