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Nous prenons le petit déjeuner dans la chambre de l’hôtel, un café, des croissants et un jus d'orange.
Nous quittons Ubeda à 7h00 par une grande route droite de trente trois kilomètres pour arriver à 10h00 dans le centre ville de Linares (420m) L’approche du continent africain est indéniable, nous demandons notre route sans succès aux nombreux badauds et rentrons dans le bureau de la police local. Nous avons vraiment l’impression d’emmerder le fonctionnaire et ressortons dans la rue.
De passage devant le centre administratif de la région (équivalent de nos préfectures) nous passons la grande porte. Un couloir est balisé et nous devons passer entre un vigile et un gendarme le long d’un détecteur de métaux. Guy, les deux bombes lacrymogène accrochées sur les brettelles de son sac à dos essai de passé sur le coté et est rapidement rejoint par le militaire.
Notre question toute simple le dérange beaucoup (Quelle route ou chemin prendre pour relier Linares à Séville en vélo sachant que la route indiqué sur les cartes Michelin de 2011 est transformé en autoroute interdite aux vélos et que par l’autoroute la distance est de 265 Km). Il demande à une secrétaire de rechercher sur internet l’itinéraire. Nous ne voyons pas la réponse mais leurs regards en dit long. Guy, sait, la meilleure réponse est sur un site allemand et donne 630 Km, Via Michelin ne donne pas de réponse pour les cyclistes au dessus de 200 Km et Mappy. com donne 726 km.
Le policier téléphone à différents interlocuteurs avant de nous demander d’un air soulagé d’attendre un peu. Un autre policier arrive avec le sourire, il nous dessine un itinéraire précis en utilisant au maximum les voix de service des autoroutes et en nous précisant quand même qu’en dehors des heures de service les barrières sont fermées.
Nous passons au ravitaillement et suivons à la lettre les indications marquées sur la feuille. Nous prenons notre repas dessous des oliviers en bord de route ce qui dérange deux fennecs. Nous repartons en recherchant bien toutes les indications. Au carrefour à l’entrée de Menjibar ne voyant aucun panneau, nous demandons notre chemin afin de prendre la bonne direction, six kilomètres plus loin nous nous trouvons sur une bretelle d’autoroute sans autres issus. Du haut nous voyons un toit à travers les arbres, une chance c’est un café.
Nous entrons prendre un coca cola et déplions notre carte sur le bar, le patron très gentil consulte internet et ne trouve pas de sortie pour les vélos, il propose à Guy de rechercher au cas où ? Et là il faut prendre une décision rapide.
Nous lui demandons d’appeler un taxi pour Séville, il téléphone et écrit 240euros sur un papier, nous lui disons d’accord. Le taxi arrive, Guy démonte la remorque, nous essayons tous les sens mais lorsque le matériel est dans la Passat, il y a plus de place pour nous. Je lui demande d’appeler un autre taxi, surpris il s’exécute.
Un autre taxi arrive et nous partons pour Séville (240kms 480€) il est 16h45
Nous arrivons à 19h00 à Séville sous une chaleur étouffante, passons à un automate pour retirer de l’argent, déchargeons et remontons les vélos et la remorque devant un hôtel trois étoiles que nous adoptons pour deux nuits.
Nous demandons aux filles de l’accueil l’adresse d’un restaurant, au bout de la rue il y a le choix on se croirait à Pigalle.
Moi j ai peur, il y a beaucoup de mondes dans les rues, les trottoirs sont encombrés par des marchands à la sauvette, j’ai l’impression de rêver, en plus il y a la chaleur et la fatigue.
Nous nous isolons de cette animation en nous renfermant dans un restaurant de luxe. Finalement il n’a de luxe que l’aspect extérieur et le prix des menus.