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Le chemin s'élève dans un décor de plus en plus austère, maintenant il pleut et un fort vent de face ralenti notre progression, certains passages trop pentus se franchissent à la poussette. Au sommet nous nous abritons sous le porche de la chapelle, les visages marqués par la fatigue. Un pèlerin de passage nous rejoint et nous donne un sac d’amandes et de noix de cajou.
Nous refroidissons très vite, nous prenons rapidement des photos de la croix et de la chapelle et nous remontons sur nos vélos.
Quelques kilomètres plus loin, nous atteignons l'ancien village de Manjarin en ruine. Le seul bâtiment où l’on trouve signe de vie est le refugio de Tomas, un mirage au milieu de cette montagne déserte ou nous nous réchauffons les mains sur le brasero. La description du refuge est : pas de sanitaire ; pas d'eau courante, l'hospitalité dans l’esprit médiéval.
Tomas est un ex homme d'affaires madrilène qui après avoir fait le pèlerinage a décidé de changer de vie et de passer le reste de son existence au service des pèlerins. Il a quitté son travail et à sa famille et a commencé une nouvelle vie spirituelle d'ermite dans les montagnes. Il a remis sur pieds une grange en ruines, ajouté quelques constructions provisoires et les a agencés en refuge. Tomas, qui porte les cheveux long et la barbe prépare lui-même les repas pour ses invités.
Nous quittons Thomas réchauffés et suivons le tracé qui ondule dans des paysages grandioses. Nous montons jusqu’à 1600 mètres d’altitude puis la piste plonge et nous dégringolons de près de 1000 mètres de dénivelé en quelques minutes.
Nous arrivons à Ponferrada à 14h00 toujours sous la pluie, rentrons dans un bistrot prendre un bon verre de vin rouge et prenons nos quartier dans l’albergue, il y a beaucoup de cyclistes.