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Mardi


Ce matin encore comme souvent tout au long de cette pérégrination la météo n'est pas avec nous. Tous juste sortie de l’albergue sous la pluie, Guy est accosté par un groupe de vététistes espagnols, à voir la remorque ils ont compris qu’il y a un bricoleur de passage dans le gîte. Le premier a une pédale neuve dans la main, pourquoi emporté des pièces de rechange si l’ont a pas les outils pour les changer ? La réparation est réalisée dans un tournemain et aussitôt un autre lui demande de régler son dérailleur, l’entraide à beau être dans l’esprit du Camino nous ne pouvons pas nous permettre de passer notre journée à réparer les vélos des autres. 

Nous repartons donc de l’albergue de Ponferrada pour nous arrêter de nouveau à la sortie du bourg caché dans un coin afin de renforcer et réviser notre remorque et ce n’est pas un luxe après les secousses qu’elle a encaissée les jours précédents.
Quelques kilomètres plus loin nous avons le plaisir de faire la connaissance de deux étudiantes espagnoles qui veulent améliorer leurs Français, nous échangeons quelques mots sur nos motivations et les photographions à coté des genets en fleurs.


Plus nous avançons plus le chemin est en mauvais état, des passages avec des ornières, des arbres tombés sur le chemin pour finir par des passages à la poussette ou la remorque est scotchée dans la boue.

A midi nous apercevons une fontaine en retrait de la route, un coin idéal pour notre pique nique, nous profitons de cette opportunité pour laver la remorque et les vélos. Notre activité attire les regards, beaucoup de cyclistes s’arrêtent pour prendre de l’eau ou nous faire part de leurs ennuies mécaniques, Guy répare encore le dérailleur d’un couple de vététistes.

Vers 14h00 en traversant le village de Trabadelo, nous sommes racolés dans la rue par une villageoise brute de fonderie qui se propose de nous accueillir dans l’albergue municipale, elle a quelques notions de Français. Nous la suivons, elle pose les sellos sur nos crédentials et nous lui remettons les 12 euros affichés sur la porte d’entrée. 
Nous prenons nos quartiers dans la maison et nous partons à la recherche du ravitaillement. De retour au gîte, cette hôtesse qui refoule une très forte odeur de vin rouge insulte violement une pèlerine qui mange dans la cuisine avec un garçon. Nous consolons cette femme en détresse et nous allons déposer une plainte à l’ayuntamiento et à la gendarmerie locale. 




Nous nous retrouvons, les gendarmes, Ana la vraie responsable du gîte et un monsieur qui parle français (il est l’adjoint du maire) dans le bistrot de l’albergue. Quand les gendarmes repartent Guy prend une photo de nous quatre qu’ils nous demandent de leur envoyé dés notre retour en France pour l’afficher dans l’albergue.
Pas de chance, nous sommes tombés sur la folle du village une femme qui boit.