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Après un bon petit déjeuner pris dans la salle à manger de l’hôtel, les deux cartes bancaires n’arrivent pas à se connecter au réseau, pour ne pas perdre trop de temps nous réglons les 145€ en liquide. Ce matin le compteur du budget passe dans le rouge.
Nous quittons Calaceite à 9h30 par une petite route inconnue des cartes Michelin. Ce midi nous déjeunons à l’ombre sur la place de l’église de Valderrobres d’où nous remplissons nos bouteilles d’eau.
Vers 13h30 nous enfourchons nos vélos toujours sur un terrain très vallonné, les descentes sont très rapides suivi de côtes qui finissent toutes à la poussette.
Vers15h00 nous nous arrêtons à Moroyo (857m) pour prendre un pot dans un café, refaire le plein d’eau et demander au serveur combien il nous reste de kilomètres pour atteindre Morella. Il en reste trente, la première côte est à 9% sur quatre kilomètres, la chaleur est impitoyable, nous marchons à côté de nos vélos.
Maintenant l’orage qui gronde nous fait activer au maximum de nos possibilités. A l’horizon nous distinguons le château de Morella qui culmine à plus de 1000 mètres d’altitude, puis les remparts puis la porte et juste derrière l’ayuntamiento (mairie) dans laquelle nous nous engouffrons pour nous mettre à l’abri des gros grains qui commencent à tombés.
La secrétaire surprise de voir des cyclistes nous dessine la carte de l’Espagne avec toutes ces montagnes pour nous faire comprendre pourquoi les amateurs de vélo évitent ce secteur. Nous, uniquement en posant la main sur nos mollets nous avons compris. En plus elle insiste pour bien nous faire comprendre que nous n’en avons pas fini avec la montagne. Et dire que c’est notre itinéraire, pas de chance.
Nous sommes ici dans l'Espagne profonde et authentique. Il n'y a pas de caravane, pas de camping-car, pas d’hôtel, pas de camping, elle nous dit que exceptionnellement nous pouvons poser la tente à coté de l’école, il y a un robinet d’eau.
Nous passons au ravitaillement et mangeons notre plat de pâtes le long des remparts sous un abribus équipé de toilettes, les gens qui passent entre les averses nous regardent surpris.
A la tombé de la nuit nous posons notre tente à l’abri sur une hauteur, deux gros cailloux et la remorque la plaque sur une dalle en ciment. Ce soir nous sommes vraiment épuisés.