Etape précédente Boucle 2011 Etape suivante
Ce matin la toilette n’est pas très confortable et nous prenons le café sur un banc.
Il est à peine 7h30 quand nous nous mettons en selle. Les quatre premiers kilomètres se font à toute vitesse sans un coup de pédale.
Nous demandons notre route à des motards de la gendarmerie car les panneaux d’indications ne correspondent pas avec nos cartes. Nous sommes dans une cuvette et après plusieurs hésitations ils nous montrent le dôme que nous devons franchir. Nous sommes confrontés de nouveau à des dénivelés importants.
Les arrêts se font plus fréquents, arriver sur un sommet Guy prend un village en photos. Encore une bonne descente et vers 10h45 nous cassons la croûte, du saucisson, une vache qui rit et une pomme. Il faut beaucoup de carburant pour franchir ces montagnes.
Sous les coups de midi nous arrivons à Villafranca delCid (1130m), le soleil tape très dure, nous faisons des provisions, pique-niquons sur un banc à l’ombre et remplissons nos gourdes avant de reprendre notre petite route de montagnes.
Pour monter cette portion de vingt deux kilomètres sur une route dans un état épouvantable et pleine de nids de poules nous mettons 3h30 et croisons qu’un seul véhicule, un 4X4 que nous reverrons ce soir sur le parking de l’hôtel.
Nous photographions la statue sur le sommet du Santuario Virgen (689m). Depuis ce matin, nous n’arrêtons pas de monter et de descendre. Ce n'est pas fini, après avoir escaladé le Torre Miro (1259m), nous nous arrachons à présent sur les lacets du Mole d'Ares (1318m).
Ensuite c’est une grande descente pour remonter quelques kilomètres plus loin, nous n’en voyons pas le bout.
Enfin nous arrivons au village (1480m), il est 17h30. Il n’y a qu’un hôtel oû nous retrouvons le propriétaire du 4X4 au bar, nous devons lui expliquer devant l’hôtelier en dépliant notre carte, notre présence dans ce village perdue.
Vu notre fatigue, nous ne traînons pas et nous nous affalons sur le lit avant de passé à la douche.
Ce soir nous sommes que tous les deux au restaurant de l’hôtel. Après cette dure et épuisante journée à table nous n’avons qu’un seul sujet de conversation qui démarre avec les propos tenus hier soir par la secrétaire de la mairie de Morella.
Est il possible de tenir physiquement jusqu’à Séville (reste 900 km) dans ces conditions surtout que nous avons maintenant cinq jours de retard sur notre planning et que notre moyenne horaire est tombée au dessous de 8km/h ?
Pouvons-nous modifier notre parcours ? La location d’une voiture serait l’idéale mais nous avons oubliés nos permis de conduire à Nantes.
Depuis les gendarmes ce matin (62 km) nous avons croisé aucune route. Demain nous devons couper la ligne de chemin de fer Valence/Madrid, c’est notre dernière issu possible pour sortir de cette galère, après nous nous engageons dans une autre chaîne de montagne.
La fatigue agit sur notre morale et après cette analyse de notre situation nous décidons de porter la décision à demain, la nuit porte conseil.