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Jeudi



Après avoir déjeuné et rangé la tente nous quittons le camping dans le brouillard, il est 7h30. Ce matin encore nous partons par la seule route qui traverse le village, la température est fraîche mais nous nous réchauffons très vite dans les quinze kilomètres d’ascension qui nous conduisent à Torrijas (1365m). Nous dévalons une grande descente sur 9km, mon compteur dépasse les 60 km/h, nous retrouvons le soleil. Les paysages de montagne en pierres roses sont magnifiques.
Une petite pause casse-croûte nous remet en forme. La route est déserte, cinq cent mètres après la traversée d’un village nous poussons les vélos à la main sur trois kilomètres pour ensuite redescendre sur neuf kilomètres.



Nous profitons de la traverser de Santa Cruz de Moya (630m) à 11h45 pour faire le ravitaillement que nous consommons sur la place, pour remplir les gourdes à la fontaine et rentrer dans la seule banque du village pour retirer de l’argent. 

Nous avons de la chance le guichet n’est ouvert que le mardi et jeudi de 12 à 14 heures et depuis plusieurs jours sur cette route nous n’avons rencontré aucun distributeur automatique de billets.

Nous allons enfin quitter les petites routes sur lesquelles nous pédalons depuis trois jours pour rejoindre la nationale 330 et pour cela nous prenons un raccourci par un chemin de seize kilomètres dont le seul signale routier à l’entrée du chemin indique des dénivelés de 16%. Nous descendons prudemment, le panorama est grandiose, nous apercevons les lacets et le pont au dessus du ravin qui relie les deux montagnes. Ensuite la côte nous paraît interminable, nous tirons le convoi à la main incapable de remonter sur nos vélos, nous faisons une pause et nous mangeons la boite d’ananas que nous traînons en secours depuis plusieurs jours dans la remorque.
Dès que nous atteignons la nationale 330 le décor change brusquement, maintenant nous pédalons sur une grande ligne droite entre les vignes.

Nous arrivons enfin à Landete, il n’y a que un hôtel, il se trouve au bout du village. Nous prenons un coca cola au bar et demandons une chambre nos vélos vont dans le garage.
Nous prenons notre douche et partons visiter le centre, personnes dans les rues, les rares trainards sont dans les bars. Nous rentrons dans celui qui nous parait le plus animé et avalons un petit pain au jambon, suçons une glace et buvons un coca cola.
Ici, tout le monde nous paraît terne et morose à l'image de la ville.
Ce soir le restaurant nous sert en retard, il est 9h00, nous avons faim, nous sommes les seuls clients dans une grande salle, le poisson servit n’est pas cuit, Guy a faim en quittant la table.

Nous allons au bar prendre un supplément, le serveur n’est pas à l’aise surtout que Guy a trouvé un traducteur, un roumain qui travaille sur des chantiers, lui est en pension complète, il mange dans la salle du bar et n’a pas le même menu
Une journée très dure avec des côtes et du vent de face sur les quinze derniers kilomètres.
Ce soir nous dormons dans la chambre nuptiale de l’hôtel.