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Après le petit déjeuner pris dans la cuisine, nous démarrons vers 6h30 avec les lumières sur les vélos.
Vers 7h15 le levé du soleil sur la montagne est enregistré sur le Nikon. De passage à l'embase d'Alcantara nous demandons ou se trouve l’épicerie, il n’y en a pas et nous avons déjà fait quarante kilomètres, nous continuons donc notre route jusqu’à Grimaldo, toujours pas d’épicerie.
Plus loin le chemin flirt avec l’autoroute et nous apercevons une station d’essence. Nous passons le talus et trouvons de la nourriture et surtout à boire.
Nous savons qu’à partir d’ici un désaccord entre des propriétaires privés et la Mairie de Galisteo se répercute sur le passage des pèlerins. La situation s’est empirée et actuellement certains propriétaires ont effacés les flèches jaunes et cadenassés les barrières.
Sur le chemin il n’y a plus d’indications, Guy déclenche le GPS et nous continuons sur 8 kilomètres avant de découvrir les traces d’une flèche jaune sur une grosse pierre, c’est le désert, il fait très chaud et la seul ombre disponible est celle de nos casques. Nous nous engageons sur ce chemin étroit, caillouteux et raide qui s’élève au milieu des troupeaux de vaches.
Les paysages sont magnifiques, nous nous croyons dans un autre monde, nous nous prenons en photos devant une barrière et voyons passer les trois cyclistes espagnols qui étaient dans l’alberge hier soir.
Nous suivons les murs de pierres puis les balisages cachés dans les steppes.
Haut loin nous apercevons le village fortifié de Galistéo. Maintenant le chemin longe un canal d’irrigation, passe devant une alberge qui a été incendiée et nous suivons le cours d’eau. Inquiet de ne plus voir de repères nous rejoignons une baraque isolée, un vieux monsieur taille le rosier qui encombre sa porte, il nous fait comprendre qu’il faut passer derrière l’albergue incendiée mais que notre remorque ne passerait pas. Nous faisons demi-tour et au bout de quatre kilomètres nous retrouvons deux des cyclistes espagnoles qui se baignent dans le cours d’eau dont celui qui parle français.
Il nous dit de franchir la barrière qui est fermée à clé, la flèche qui se trouvait dessus a été effacée. Nous démontons la remorque et passons le tout par-dessus la clôture. L’opération sera répétée plusieurs fois, après le sentier continu avec des secteurs cours mais très raides que nous franchissons à la poussette. Il nous faut passer quatorze barrières et 2h30 pour relier la ville fortifiée distante de dix kilomètres.
L’albergue que nous avons sélectionnée est juste à la sortie du chemin, devant les fortifications. Nos compagnons de chambrée sont assis sur la terrasse devant une bière. Nous prenons un pot et demandons à la patronne qui parle Français de nous réserver une chambre, elle nous donne les clés.
Pris dans l’action, ce midi le repas est passé à la trappe, nos estomacs réclament. Nous partons un peu plus loin sur un banc à l’ombre pour manger, il est 14h30. Guy répare ensuite la remorque qui a beaucoup souffert sur les chemins moi je nettoie les vélos tout poussiéreux. A 15h30 nous prenons une bonne douche et je fais une grosse lessive
Nous visitons la vieille ville, prenons des photos, un pot dans un bar, achetons des provisions au Spar et ensuite un peu de repos dans la chambre.
Le dîner est servit à l’heure Espagnole, c'est-à-dire à 21h00, le repas est copieux : une omelette aux champignons et lardons, deux cuisses de lapin chacun avec des frites et deux glaces une carafe de vin et une d’eau.