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Après la plus mauvaise nuit depuis notre départ, nous quittons la chambre dès 6h00 et nous pédalons péniblement dans la montagne, le manque de sommeil et la fatigue se font ressentir, beaucoup de côtes se terminent à la poussette.
En traversant un village nous rencontrons un pèlerin à pieds, c’est un détail qui pourrait sembler normal sur le camino mais c’est le premier pèlerin à pied que nous rencontrons sur le chemin depuis le départ de la Plata à Séville (plus de 500 km), nous lui souhaitons un bon camino.
Nous reprenons nos vélos et pédalons sur une grande ligne droite qui traverse une forêt de chênes liège. Après quelques kilomètres nous stoppons sur un air de pique-nique équipé d’une fontaine. Un couple d’espagnols vaque à ses occupations, la dame lave son linge et le monsieur remplit des bouteilles de cinq litres d’eau, je compte vingt bouteilles qu’il range aussitôt dans le coffre de sa voiture. Notre présence les dérange, ils repartent rapidement.
Ce midi nous mangeons sur une table, notre repas terminé quatre gros chiens passent indifférents.
La route déserte est dans un état épouvantable et pleine de nids de poules, nous nous arrêtons à Santa Croya de Téra un petit village où Anita tient une alberge privée.
Nous déposons nos vélos dans le garage, passons aux rituels du pèlerin et allons prendre notre verre de vin rouge dans le café du village, il y a beaucoup d’hommes à jouer aux cartes
De retour à l‘alberge, Guy contrôle les comptes sur internet pendant que Ana la fille de la maison prépare le dîner.
Avant de passer à table elle tient absolument à nous prendre en photo.
Ambiance familiale, le dortoir est calme et spacieux, un pèlerin espagnol vient se joindre à nous, l’alberge est très propre, nous avons bien mangé. Ana et sa maman qui parlent un peu français se mettent en quatre pour rendre notre passage encore plus agréable.