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Dimanche

Nous quittons l’alberge à 7h30, au bout de cinq kilomètres la roue arrière de mon vélo crève, Guy répare et nous voila repartis. Après vingt kilomètres sur le bitume nous prenons sur dix sept kilomètres un chemin de terre battu ou nous croisons de nombreux pèlerins à pieds et en vélos.
Arriver au village de Carrion de Los Condes nous regonflons toutes nos roues à une station service, nous en profitons pour acheter la nourriture et pique niquons au soleil sur une table en pierres. Nous finissions tous juste de manger qu’une jeune française nous demande ou se trouve l’alberge. Elle est fatiguée et se met à nous raconter sa vie, elle vient de Normandie à pieds et est enceinte d’un mois, elle ne peut pas aller plus loin. Nous la guidons vers les sœurs qui nous ont accueillis l’année dernière et remontons sur nos bicyclettes.
Plus loin Guy prend en photo trois espagnols, ils posent bien et nous donnent leurs adresses internet. Ensuite Guy photographie une charmante brésilienne qui rigole toujours mais ne parle pas un mot de français.
Elle pose tout de suite et insiste pour qu’il prenne aussi son sac à dos qui est rouge avec des coccinelles comme son parapluie. Nous nous quittons et regardons derrière nous, elle a oubliée d’enregistrer cette rencontre sur son appareil photo, nous posons et lui souhaitons bon camino. Elle aura celles du Nikon sur son ordinateur en rentrant à la maison.
Vers 13h30 de passage à Fromista c’est la fête, il y a des manèges et beaucoup de stands de cochonnailles et de pâtisseries locales. Nous allons directement à l’office de tourisme, l’alberge municipale est derrière l’église. Deux hommes sont dans la chambre avant nous, un espagnol et un français, nous passons au rituel avant de nous mêler à la foule.
De retour à l’alberge, trois étudiants français sont arrivés, un gars et deux filles, ils viennent s’asseoir sur un banc à coté de nous. Ils sont arrivés à Burgos en train et commencent juste le chemin sans aucune préparation avec des chaussures de randonnée prêtées par des amis. Une des filles n’a plus de peau sur les talons, la chair est à vif, elle souffre. Ils décident de terminer leurs vacances en Espagne demain.
Ce soir nous dînons au restaurant.