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Samedi


Nous prenons le petit déjeuner dans la chambre de l’hôtel et sautons sur nos vélos pour une dure journée. En sortant de la ville nous demandons notre route à des garçons qui ne paraissent pas très clairs. Ils ont fait la fête toute la nuit. Nous continuons et un peu plus loin nous retrouvons les flèches jaunes. C’est un sentier rocailleux avec un dénivelé important, nous attaquons l’Alto de Perdon (800m). 

Après une bonne heure d’effort sur les vélos ou à la poussette, nous croisons une Lavalloise à pieds qui est heureuse de pouvoir discuter avec des Français.
Voyant notre convoi elle nous affirme que ce n’est pas la peine de continuer à monter plus haut, nous ne passerons pas. Nous savons bien que sur les deux derniers kilomètres nous devrons monter de plus de quatre cent mètres d’altitude et Guy lui dit « madame nous n’avons pas l’habitude de reculer, nous monterons en prenant notre temps » et elle s’énerve « vous croyez vraiment que ça vaut la peine d’en chiez à ce point là pour voir des cailloux » Guy « nous voulons voir les statuts au sommet » elle répond en criant« mais elles sont en ferraille ». Nous bloquons la remorque dans un coin contre une roche, elle se calme et nous raconte sa vie. Elle vient de perdre son deuxième mari et son emploie. Elle est partit à pied depuis le 18 juin de la Mayenne. Un pèlerin espagnol voyant notre convoi nous prend en photos avec elle, tout le monde rigolent. Nous lui souhaitons le traditionnel bon camino et reprenons notre ascension.
Vu l’état du chemin nous détachons la remorque et la calons contre un arbuste, nous montons avec les vélos sur les épaules pendant un quart d’heure et nous les attachons à un arbre. Nous descendons chercher la remorque et continuons à monter un quart d’heure après avoir dépassé les vélos, et ainsi de suite pendant cinq kilomètres .Tout les pèlerins qui nous croisent nous regardent d’un air effaré, certains nous interrogent et veulent même nous aider à monter et pousser. Plus loin nous croisons trois couples de français, ils sont étonnés de nous voir monter notre caisse à bout de bras elle pèse 45 kilos. Ils font le chemin à pieds jusqu‘a Logroño car les vacances se terminent la semaine prochaine.




Arriver en haut plusieurs photos s’imposes, il y a beaucoup de vent. Nous sommes content d’avoir passé ce secteur que tout le monde nous disaient infranchissable avec notre convoi. 

Maintenant c’est la descente vertigineuse, il ne faut pas glisser. 

De passage dans la banlieue de Pampelune (440m) nous faisons les courses et pique niquons sur un banc. Après Guy sort son GPS et nous arrivons sur l’autoroute interdite aux vélos, nous demandons notre chemin à un monsieur, il nous dit de suivre la voie de desserte le long de l’autoroute. Super sauf qu’elle se termine au pied de la falaise à coté du tunnel autoroutier interdit aux vélos.
C’est la galère pour sortir de cette ville et nous tournons en rond pendant un bon moment quand tout à coup arrive une petite famille de cyclistes, nous les arrêtons ils nous indiquent la piste à prendre. Le chemin de terre est beau et longe un ruisseau, un cycliste nous dépasse, Guy l’arrête, il nous dit de le suivre pendant cinq kilomètres. Nous sommes dans la bonne direction et nous retrouvons les balisages jacquaires. Arriver à 16h30 à Zubiri la première alberge est complète nous allons dans l’autre qui est privée il reste de la place, l’hospitalière tamponne nos credentials et proposent de prendre le repas du soir chez elle. Ce soir nous soupons autour d’une grande table avec une seule bouteille de vin pour six personnes.
Les vélos passent la nuit dehors derrière l’alberge. Dans le dortoir de 8 lits Guy est le seul homme.
La journée à été épuisante.